La réforme de la formation professionnelle de l'année 2014 a été celle de la comptabilité du DIF, son remplaçant le CPF est enfin arrivé ! L'accès individuel à la formation est d'avantage professionnalisé, la notion de conseil en évolution professionnelle (et celle d'évaluation professionnelle par la même occasion) est optimisée pour plus de parcours professionnels consolidés.
A l'heure d'un conseil dépendant (délivré par les centres de bilan surtout, financés souvent par les OPCA et Fongecif) en évolution professionnelle mais surtout d'un même conseil publique (ce dernier étant délivré par les décideurs finaux !), la GPEC a un bel avenir !
Nous vous invitons, grâce au travail de qualité de l'AFDAS, à télécharger trois documents essentiels :
1) attestation du solde d’heures de DIF à transmettre avant le 31/01/15
2) mode d’emploi du CPF pour les salariés
3) mode d’emploi du CPF pour les employeurs
Quels sont les changements prévus pour tout salarié et demandeur d'emploi ?
Cette réforme impacte beaucoup les petites entreprises : leurs salariés peuvent plus facilement élever leur niveau de qualification,
tout comme les salariés précaires et les demandeurs d'emploi.
Grâce au conseil en évolution professionnelle (CEP), ces derniers pourront faire évaluer un éventuel projet professionnel par le jury qui décidera de leur prise en charge (les Opacif : Fongecif et autres acteurs) ou par l'un de ses partenaires (centres de bilan, d'évolution et de diagnostic RH, etc), ou encore par un organisme 100% indépendant avant les démarches précédentes.
Les salarié(e)s deviennent ainsi d'avantage responsable de leur parcours professionnel, notamment grâce au compte personnel de formation courte (CPF). Il fonctionne dès l'entrée sur le marché du travail et pourra être débité qu'à la demande du salarié. De plus, il vise la réduction des délais administratifs et des contraintes de gestion pour l'ensemble des acteurs (rappelez-vous de la gestion du DIF).
Quels sont les changements prévus pour tout employeur ?
Comment mobiliser ce CPF ?
Quel accompagnement est prévu pour mobiliser son CPF ?
Quels sont les acteurs qui influencent aujourd'hui sur la définition du futur CPF et comment ?
Les réponses se trouvent dans un document de plus de 350 pages : la synthèse de pratiques dont certaines sont déjà installées sur le terrain en phase de test, depuis septembre 2013.
Du point de vue employeur, il est intéressant de commencer par le recensement des besoins individuels des employés avant de le rapprocher du besoin collectif de l'organisation : grâce à la GPEC pour Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences, par exemple. Il faut savoir que ce recensement est une obligation maintenant. Mais de nombreuses autres solutions existent, elles seront efficaces en comprenant les trois parties prenantes (employeur, salarié et représentants des deux) pour viser le compromis adéquat.
En 2008, la Cour des Comptes a évalué le prix du "DIF généralisé" à 13 milliards d’euros par an. Douze millions de salariés ont engrangé une centaine d’heures de DIF en moyenne : vont-ils les perdre en cas d’insuffisance de budgets ? Dans un premier temps, c'est à ces derniers d'en assurer le transfert en ce début d'année 2015. Le CPF serait-il encore d'avantage un droit virtuel (en comparaison au DIF) ? Tout est encore possible et dépend de ces nombreux besoins individuels.
En résumé, tout le monde n'est pas parfaitement au courant et peu de monde ne répond encore à la majorité des questions. Compte Personnel de Formation sera donc une appelation qui pourrait ne pas correspondre à la réalité : tout comme son faux jumeaux ami le DIF fut-il vraiment un "droit"... "à la formation ou plutôt au conseils en bilan de compétences" ?
Bonne gestion, bon courage à toutes et à tous !
Retrouvez aussi notre vidéo formation à la gestion du DIF : http://www.tvdesentrepreneurs.com/developpement-entreprise/motivation/dif-droit-individuel-a-la-formation.html
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